mercredi 30 mars 2011

Marketers vs Social Users: la raison du fossé?

Le tableau ci-dessous, extrait de l’étude “IBM CRM 2011: From social media to Social CRM“, présente un prisme inquiétant.

A gauche, les raisons pour lesquelles les utilisateurs de sites sociaux déclarent interagir avec les marques. A droite, les raisons pour lesquelles les marketers pensent que les utilisateurs interagissent avec ces mêmes marques sur les mêmes sites.
Avant de vous laisser sourire ou blêmir à la lecture attentive des classements et proportions de réponses, deux points sautent aux yeux:

- Le classement démontre effectivement les priorités des uns et des autres. Du côté des marques, la conséquence, c’est la dominante de la stratégie mise en place. On ne construit pas le même projet si l’on pense que les gens viennent pour de l’information exclusive ou si l’on est persuadé que c’est pour consulter des avis de consommation. En ce sens, le décalage entre le motif premier des utilisateurs, les discounts, et l’opinion des marketers à ce sujet, dernier motif supposé, est époustouflante.
Pour autant, la proportion, chez les users comme au sein des marques, de ceux qui mentionnent les discounts est sensiblement comparable. Ce n’est donc pas un probleme de présence à l’esprit, chez les stratéges, de ce qu’il faut faire, mais de priorité dans l’action. Le terme “Purchase”, dans ce contexte, inclut ce qui est relatif au pre-shopping sur les forums et sites d’opinions de consommateurs, par exemple. Il ne veut donc pas dire que les gens vont sur Facebook pour faire des transactions avec les marques. C’est à mon sens un faux semblant de l’interprétation du document.

- La seconde information, plus importante me semble-t-il, est relative aux proportions de mentions dans les réponses: pour bien des items, on constate que les marketers surévaluent très fortement certains motifs d’interactions des utilisateurs avec les marques. “Faire partie d’une communauté“, selon les décideurs marketing, est un motif partagé par 61% des utilisateurs, mais selon ces mêmes internautes, ce n’est une raison de mouvement vers une marque que pour 22% d’entre eux. Presque 3 fois moins. Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres car l’infographie regorge de ces décalages importants.
Bien évidemment, il s’agit là d’une étude déclarative: les biais de réponse sont possibles. Un utilisateur a t il forcement envie de révéler son attirance pour les marques? Un marketer ne se sent il pas obligé de mentionner 50 raisons pour un utilisateur d’entrer en contact avec les marques?

C’est donc à relativer, mais il n’en reste pas moins que ces chiffres font réfléchir.

Qu’en pensez vous?

Source: Mashable.Com